lundi 22 janvier 2007

A song, a day. 22/01/2007

Joy Division - Disorder

« I’ ve been waiting for a guide to come and take me by the hand »

Rien de tel ce matin, après un réveil morose style « j’veux pas aller tafer» que de démarrer la journée avec cette batterie typique des années 80 (même si le disque date de 1979). Son emprunté qui en fait fuir plus d’un et que de mon côté, j’adore. 3 minutes 32 pour transformer la morosité de ces premières heures en spleen cold wave. La voix de Ian Curtis. Ces guitares dynamiques mais plombées. Une basse à errer dans les cimetières la nuit, et parfois presque à côté de la plaque (y a un truc bizarre pendant les « ponts », vous ré-écouterez, vous me direz...). Un port d’attache. Auquel je me raccroche, avant finalement d’aller affronter le froid, les embouteillages et la journée qui commence.


Repère :
Joy Division. Euh... Ca fait bizarre de les présenter :-). Combo formé à Manchester en 1977 et dont le nom est inspiré par les camps de prostituées dans les camps nazis... Tout est dit, non ? Groupe séminal et essentiel de la fin des années 70 et du début des années 80, ils contribueront à créer le son de la cold wave : ambiances graves et écrasantes qui se répercutent dans un espace vide, jeu syncopé, voix atone mais poignante, spleen suintant des cordes métalliques... Le groupe gagne tragiquement une dimension presque mythique avec le suicide de son chanteur Ian Curtis, à 23 ans. Les autres membres du combo partiront plus tard fonder un autre groupe séminal, New Order... Mais ça c’est une autre histoire...

A song, a day. 21/01/2007


Simian - One dimension



Dans la voiture, avec The Hostess, on était plutôt pop. J'avais ressorti un de mes vieux albums préférés. Chemistry is what we are (2001). Des sonorités électroniques qui se marient à des instruments acoustiques et à des choeurs quasi beach boys-iens :-). Je n'ai aucun recul sur ce disque et je me laisse embarquer par chacune de ses chansons. Rien à faire, je n'y résiste pas ! Alors en choisir une et rien qu'une... Ce serait comme voir le monde in one dimension... Ca commence barré pour nous cueillir avec des choeurs pop lumineux. Irrésistible. Pour le coup, c'est The Hostess qui profite de mes vocalises toute la route :-)




Repère :

Avant d'être le duo de Simian Disco Mobile, d'être remixé par Justice (Never be alone) et de devenir une chasse-gardée de la hype, Simian était un quatuor de pop psychédélique électronique de Grande Bretagne. En deux albums, Chemistry is what we are et We are our friends (2002), qui avaient pour ambition de trousser des pop songs mêlant Silver Apples, les Beach Boys, les Beatles et le Beta band, les Simian voulaient écrire le Sergent Pepper de leur époque. Des chansons pop hybrides, comme la pochette de Chemistry...

P.S. : BON ANNIVERSAIRE PIOUP !

mardi 16 janvier 2007

A song, a day. 16/01/2007

Lawrence - Off the line


Un de mes producteurs préférés. Morceau d'un de ses derniers maxis.
Mêmes ingrédients, même résultat : la tête dans les étoiles, les pieds sur le dancefloor.
House aérienne, classe, subtile. Des minutes de bonheur intense.

Repère :
Peter M Kersten, aka Lawrence (et aussi Sten, son projet plus dirigé vers les dancefloors) a déjà sorti trois albums tout aussi magnifiques que les maxis publiés sur son propre label -Dial- et sur d'autres (Ghostly, Novamute, Sender...). Pour moi l'un des artistes les plus émouvants de la scène électronique. Plus d'infos là :



vendredi 12 janvier 2007

A song, a day. 12/01/2007


ARCADE FIRE - "No cars go"

Je me demandais vraiment quel allait être le morceau du jour. Et puis Miss Stiff (dont j'adooooore la voix) dans Freeson m'a sauvée.
Le prochain Arcade Fire est pour bientôt et toujours pas de singles. Mais dans la tracklist de l'album, Miss Stiff a retrouvé le titre " No cars go"... On ne sait pas quelle sera la version l'album, mais en guise de mise en bouche, Freeson a repassé celle du EP. Et là, ça y était, je l'avais ma "song a day"... Ben, je l'avais pas écoutée depuis quelques temps et ça produit toujours le même effet... Je soupçonne la caisse claire de faire augmenter le rythme cardiaque à dessein. En plus dans ma tête, j'entends la voix de Katie Sketch en interview : "the Arcade Fire, like everybody else", ça fait comme un kinder surprise.
Ou une madeleine...

Repère :

Est-il besoin de présenter Arcade Fire ? Groupe canadien, le combo a été très à l'honneur l'année dernière avec son premier album Funeral qui a emballé le public et la critique (paru un an avant au Canada). Et pour cause, disque à l'émotion brute, ce premier opus est un véritable retourne-trippes. Et ça chavire encore plus en live !!
Le prochain, prévu pour ce début d'année, a été enregistré dans une église du 19ème siècle, transformée en studio d'enregistrement. C'est l'un des disques les plus attendus de ce début d'année.

jeudi 11 janvier 2007

A song, a day. 11/01/2007


VILLALOBOS - "Fizheuer Zieheuer"


Mais c'est quoi ce disque ? On vous avait parlé d'électro minimale et vous êtes accueillis par des cuivres sud-américains et une mélodie sautillante... Oui, d'accord, vous êtes perturbés, on le comprend... Mais si... écoutez bien : ces nappes à la Ritchie Hawtin, ces rythmiques toutes en finesse... C'est minimal quand même ! Déroutant ? D'accord, un peu, je vous l'accorde... oui, le morceau commence sur la face A et se finit sur la face B... Tout ça vous surprend (un peu, seulement, faut pas déconner)... Ben oui, mais c'est Ricardo. Comment ça, vous ne connaissez pas Ricardo Villalobos ? Ben va falloir vous y mettre !!! ;-) En boucle sur la platine, face A, B, re A, re B... Un morceau qui ne finit jamais...

Repère :
On parle d'un chaman, d'un "one-in-a-generation inspiring leader". Dj et producteur chilien, Ricardo Villalobos est un homme à part. L'un de ceux qui font avancer la musique électronique, de ces hommes qui cherchent. A la fois comme Dj et producteur. Derrière ses platines, c'est un sorcier charismatique qui hypnotise et envoûte le dancefloor. Ceux qui en parlent évoquent des expériences initiatiques, des immersions totales au "milieu du son". Côté production, une foule de maxis et de collaborations, et deux albums, l'un sorti en 2003, Alcachofa (sur Playhouse), un autre en 2005 Un thé au harem d'archimède (Perlon) - Salvador, 2006, est une compilation de tracks réalisés entre 1998 et 2001, c'est pas un album - . Bien sûr, il vit à Berlin ;-)

mardi 9 janvier 2007

A song, a day. 09/01/2007


AMON TOBIN - "Bitter and twisted"

Pff, dur d'en choisir un, là... Bon pour aujourd'hui, je bloque sur ce morceau. J'y vois un écho à la ghost sonata de Tuxedomoon (un de mes disques cultes). Sûrement les cloches dans le lointain qui se mêlent à des samples aux accents mélancoliques... Pour moi, c'est la même ambiance...

Repère :
Est-il besoin de présenter Monsieur Amon Tobin ? Musicien vénéré oscillant entre l'électro, le jazz, mâtinés de hip hop, breackbeat, bossa et/ou jungle, le brésilien est une référence incontestée. Samples audacieux assemblés pour une cathédrale sonique et gothique flamboyante que déconstruirait et réassemblerait constamment et de manière toujours changeante le génie de la famille Ninja Tune. De mon côté, c'est Pioup qui me l'a mis entre les oreilles.

lundi 8 janvier 2007

A song, a day. 08/01/2007

PETER VON POEHL - "Going to where the tea trees are"

Ben voilà. C'est la rentrée. Et pas que pour moi. Pour une petite fille que j'aime très fort aussi, et c'est la première. Elle va vivre sa vie d'un peu moins petite ce matin pour la toute première fois. Sa maman a peur d'être trop émue et moi aussi. Dans la voiture, en roulant dans la campagne pour aller à mon travail de grand avec des petits qui apprennent tous les jours à être un peu moins petits, j'ai le coeur un peu plein. Et puis il y a cette chanson de Peter Von Poehl qui résonne soudain dans la voiture. Un morceau à la Korgis version Beck " Everybody's got to learn sometime". Qui prend tout en douceur. Et s'écrase en larmes d'amour.
Je l'offrirai à ces deux ans et quelques mois quand ils en auront 20 de plus. Je lui expliquerai peut être un peu, pourquoi, un matin de sa vie, au volant... Ou peut être pas, on verra bien.


Repère :
Musicien de l'ombre (parce qu'au service d'autres musiciens -Burgalat, AS Dragon, Houellebecq, Doriand, Lio, Delerm, etc...-) jusqu'alors, Peter Von Poehl éblouit en solo. La sortie étincelante de son album Going where the tea trees are (quel titre parfait !!) est un miracle pop comme je les aime. Cet ange blond venu de Suède avait écrit une dizaine de chansons il y a quelques temps et se demandait "à quoi bon les sortir, il y a tellement de disques"... Le jeune homme a laissé passer un peu de temps et écouté ses amis qui l'ont encouragé à produire ce premier opus. On les en remercie à genoux. 12 titres aux arrangements soigneux (cordes mais aussi cuivres, mélodies attachantes et voix androgyne) qui s'immiscent dans vos oreilles.
P.S. : P.V.P habite désormais à Berlin, dois je y voir un signe ? L'album a même été enregistré là-bas.
Tout dépend de tout ;-)

A song, a day.

L'idée : en lisant un numéro des Inrocks, je suis tombée sur quelques pages qui m'ont soufflé ceci : chaque jour, choisir une chanson représentative de la journée (qu'on a écoutée, à laquelle on a pensé, etc...). Et pour une fille à albums comme moi, c'est pas une sinécure d'en choisir qu'une, chanson, par jour... Et puis peut être : ça donnera des envies de chansons à d'autres... Et là ce serait top.