mercredi 27 juin 2007

Vocations ?

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Découverte...

Et maîtrise :
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mercredi 20 juin 2007

samedi 16 juin 2007

Mr B : un parcours épisode 2











Higelin, Champagne pour tout le monde (1979)


Donc Mr B grandit, déménage régulièrement et découvre plein de choses étonnantes et fondamentales dans la grande famille de sa maman (quatre tantes et un oncle, tous avec des personnalités pas piquées des hannetons, il y avait de quoi faire)

Ce sont les BD qui me reviennent d'abord. Des BD bien différentes des Spirou, Tintin et autres Lucky Luke qui occupaient les longues après midi chez papi/mami. Des BD qui ouvrent de grandes brèches dans mon champ des possibles.


Dans les fabuleux Philémon de Fred, je découvre avec délice cet incroyable mélange de poésie absurde et de jeux avec les codes graphiques. Puis le mélange de sensualité et de violence extrême des passagers du vent de Bourgeon me terrasse et enfin la foire aux immortels de Bilal m'achève avec ce graphisme extraterrestre et ses compositions invraisemblables. Je crois bien que j'ai du contempler la planche où Nikopol se fait greffer une jambe en acier par Horus un bon million de fois avec la même fascination.


Et puis en lisant tout ça on peut mettre des disques.




Manset
d'abord, dont l'univers et la rage mélancolique continuent de me fasciner. L'album Y'a une route (1975) me charme par son énergie très rock et ses paroles à la fois très accessibles et intrigantes. Ensuite l'étrange et sublime opéra rock la mort d'Orion (1970) me stupéfait. Ha ouais, mais on peut faire ça en musique en fait ?!?


Mais celui qui va le plus me marquer et avec qui je vais faire un bon bout de chemin, c'est Jacques Higelin. Je suis conquis d'entrée par la magnifique pochette décado flashy de Champagne pour tout le monde, c'est vraiment un des premiers albums que j'apprends à écouter en entier et où le plaisir vient aussi de l'enchaînement entre les morceaux.

Pour commencer un morceau parfait Champagne, sorte de salsa du démon à la puissance mille dont la ligne de basse diabolique porte à merveille le débit emphatique du grand Higelin. On se calme sévère avec les hypnotiques et lancinantes cinq minutes de Cayenne c'est fini. Déboule ensuite guillerettement une de mes chansons préférées toutes catégories confondues tête en l'air et son final en forme de comptine qui continue toujours de me trotter dans un coin de la tête. Puis surgit à fond les manettes dans mon aéroplane blindé, sa rythmique diabolique et cette contrevoix extraordinaire qui se crashent dans une splendide conclusion. Le très discoïde ah la la quelle vie qu'cette vie peut paraître un poil plus faible mais c'est pour mieux se préparer au summum de l'album l'attentat à la pudeur. Cette pièce de boulevard délirante exécutée à 1000 à l'heure sur une boucle piano/guitare irrésistible est un pur bonheur qui après chaque écoute me voit chantonner à tue tête pendant des semaines « C'est un attentat à la pudeur, dont je me vante devant ma soeur ». Derrière ça le petit exercice piano bar Hold tight (sea food) trouve sa place parfaite. Le seul vrai point faible du disque arrive avec un Captain bloody samouraï avec des soli de guitare perraves et un Higelin complètement hors sujet. Heureusement l'ode à la paresse vague à l'âme vient conclure le tout avec légèreté.

Après ça j'ai suivi le bonhomme avec assiduité pendant un bon bout de temps, me délectant de ces lives généreux et fantasques, adorant l'imprévisibilité d'album comme (1985). Je lâcherai le morceau sur un tombé du ciel (1989) qui m'avait beaucoup déçu. Reste que je dois au gars plein de choses et que pour ça il a mon éternelle sympathie.

vendredi 15 juin 2007

Le parcours du Buggé ..2ème



Je suis en 3ème...et il faut que je resitue le contexte :
1986 : il y a des manifs étudiantes contre le projet Devaquet . Mon frêre, toujours
aux idées longues, est secrétaire général d'un syndicat étudiant (PSA, pour un syndicalisme autogestionnaire) et est en grève. Il me parle d'un groupe fort apprécié de ses potes libertaires : Bérurier Noir ...moi, je lis San Antonio et le nom me plait ...
Je me rends, un Samedi, aux Puces de Clignancourt où sévit un disquaire de vinyls très bien achalandé..J'y achète Concerto pour Détraqués et je rentre chez moi.
J'ai 14 ans encore, je pose la galette sur la platine et là, je me prend une baffe..
La musique minimaliste, brute, animale, l'énergie, le discours ....pfff...
Evidemment, je commence à fouiller dans le passé (pas facile de trouver des infos..enfin pas dans Best ou Rock and Folk ) mais finalement je découvre que ces gens là viennent du punk...ah ouaiiis ....et qu'aujourd'hui, en France, on appelle ça le Rock Alternatif ...
Quand j'arrive au lycée, je ne suis pas le seul ...les fans ne sont pas nombreux et on forme vite une bande ...
Le Rock Alternatif bat son plein et je suis dedans malgré mes 15 ans...Ludwig Von 88, les Satellites, OTH (surtout), La Mano negra, Parabellum..Tous sont ici et maintenant, ici à Paris et maintenant en 1988 ...
Des concerts, plein, tout le temps avec comme public tout ce que Paris comptait comme zonards, drogués, paumés....la Lie de la société....chauds, les concerts mais j'y étais...là où ça se passait..le Punk de Paname ....
Les Beatles et Neil Young sont au fond de mes tiroirs ...chut ..Léonard Cohen, c'est la musique à papa ...

Et puis, evidemment, j'achete le Sex Pistols (en Angleterre, s'il vous plait ...) et puis le Clash ...et je deviens le plus grand fan du Clash de la terre ...j'en ai plein ma chambre ...et le Clash m'ouvre l'esprit, au reggae, au rythm'n blues, au Rock'n Roll même ...je ressors même mes vieux Rolling Stones ..
le Clash,c'est l'essence même du Punk, pour moi ...




Hou la la ..le Hardcore ..Je suis encore en 3ème quand j'achete "In God We Trust" des Dead Kennedys ...C'est quoi ce truc ? un maxi 45tr d'1/4 d'heure, 8 morceaux ...pfff..ça va vite ...j'adore mais je suis en plein Rock Alternatif alors c'est pas le moment ..c'est juste en parallèle, en attente ..mais le temps passe, les Bérus, c'est fini, la Mano a trahi..c'est la fin ...
Moi, je reprends là où je m'etais arrêté..et c'est le Hardcore ..
C'est un article du Monde Libertaire qui me parle de Black Flag et d'Henry Rollins ...Mon Henry ...
et puis c'est Minor Threat, mon Ian et Dischord (déjà et toujours) ...
Et puis, c'est le même refrain, vous voyez ce que je veux dire, on cherche, on fouille, on déniche les influences, les descendances ...plutot prolifique, la famille ...
Je pourrais citer des centaines de groupes ...Fugazi, je découvre en 89-90..
ça va moins vite mais quelle intensité ....
Les années 90 arrivent ..tout aussi intense ....

dimanche 10 juin 2007

E-Girl - Un parcours : épisode 2


Françoise Hardy - Le premier bonheur du jour

Un jour une amie de ma sœur a dit en rentrant chez nous : « je croyais que c’était la radio ». En réalité, c’était la voix de ma mère qui chantait. J’aime imaginer qu’elle fredonnait Françoise Hardy.
J’étais petite. Je la regardais repasser, assise sur une chaise dans la cuisine. En l’écoutant raconter que c’était ainsi que Françoise Hardy avait écrit son premier album : la guitare sur les genoux, en regardant sa mère repasser. Ca me faisait rêver. Même si de mon côté, je n’avais pas de guitare. J’en ai conçu une inexplicable parenté d’âme avec cette jeune femme qui regardait, comme moi, sa mère manier le fer pendant des heures.

Je ne sais plus comment j’ai découvert ses disques. Je crois d’abord par la voix de ma mère. Puis par une cassette avec plein de titres d’entre 62 et 67, avec souvent une guitare seule et sa voix. Je pouvais les chanter des heures sans jamais me faire mal. Des chansons souvent toutes simples, à l’orchestration parfois presque joyeuses (« Va pas prendre un tambour », « Dis-lui non », « J’suis d’accord »), mais aussi mélancoliques, qui disaient les soucis amoureux de l’adolescence (« Ton meilleur ami me téléphone tous les soirs, il me dit qu’il m’aime... (...) Ton meilleur ami quand je lui demande pourquoi depuis des jours des nuits, je suis sans nouvelle de toi... »), ou ceux du temps qui passent (« La maison où j’ai grandi »). Trois minutes, souvent à peine terminées. Juste le temps de la simplicité. J’avais aussi une cassette que mon parrain (un homme fragile que j’aime très fort) était allé me chercher dans sa boîte à gants. Dessus, il y avait « Mon amie la rose », que j’avais écrite, le doigt sur le bouton pause de mon radio-cassette.
Depuis, la voix de Françoise Hardy me calme. Même encore maintenant. J’aime ses disques d’avant, à la simplicité désarmante, ces titres qui frisent le génie - Comment te dire adieu -, ceux de maintenant (« Le danger » en tête, ou « Contre vents et marées »), mais pas ceux du milieu aux orchestrations ’80 (type mauvaise variété). De ces derniers, je ne voudrais garder que la voix et ce qu’elle dit. J’appris plus tard, avec bonheur que les anglo-saxons qui nous faisaient rêver la connaissaient et l’admiraient eux aussi (elle le leur rendait bien).

Il y a quelques temps, j’ai découvert une allemande, Sybille Baier, qui avait composé une dizaine de chansons dans les années 70. Elle les avait écrites pour elle, pour les siens, en revenant d’un voyage à Gênes. Et puis 30 ans plus tard, son fils les a fait écouter à un label qui, pris par le folk de cette voix nue posée sur une guitare en arpèges, a décidé de sortir le disque. Trois décennies plus tard. Histoire de faire entendre cette voix au monde entier.
Sans Françoise Hardy et sa timidité, je serais peut être passée à côté de la grâce de cette autre voix, j’aurais sûrement ignoré cette vie perdue au milieu du tumulte des années 70, cette jeune femme qui s’enregistrait seule sur son quatre pistes. J’aurais sûrement ignoré la beauté des ronds dans l’eau. Celle des premiers et du dernier bonheurs du jour. Celle de Suzanne. Celle des baptêmes de rosée qui voient la naissance des roses de nos jardins. Celle souvent cruelle de l’éphémère...

Sans filet. Douce et vulnérable, sa voix murmure : « Où sont les pierres et où sont les roses, toutes les choses auxquelles je tenais ? »

Elles sont ici. Dans ses paroles et cette voix fragile. Presque saisissables dans leur nudité. Elles sont ici, enfin retrouvées.

Mr B : un parcours épisode 1










le grand orchestre du Splendid, la kermesse égyptienne


*** avertissement préliminaire ***

Avant tout de chose, je tiens à vous avertir que mes émotions artistiques les plus intenses, mes chocs esthétiques les plus renversants ne me sont jamais venus de la musique. L'art qui m'a construit, le truc qui me baboule dedans dehors encore régulièrement, c'est le cinéma. Je pleure à chaque vision de la ruée vers l'or (putain, le moment où Charlot attend la fille comme un con tout seul dans sa cabane pourrie... Bouhouhouhou). Aucun disque ne m'a marqué comme la première vision de Taxi Driver ou Chinatown.

***ceci dit essayons nous tout de même à l'autobiographie musicale***


Chez Les B, il y avait pas mal de vynils. J'adorais le moment où on posait majestueusement la galette sur la platine avant de s'essayer à la science ingrate et délicate du dépôt de saphir. Ça me manque, tiens.

Il y avait dans les étagères des compilations des chants de l'armée rouge, autres chansons révolutionnaires d'Amérique du sud mais je ne me souviens pas les avoir écoutées ne serait ce qu'une seule fois.

Non, ce qui passait en boucle, c'était Brel et surtout Brassens. Ses textes alambiqués aussi obscurs que les calembours d'Astérix laissaient deviner que bien des choses étaient encore à comprendre. En grandissant et au fur et à mesure des écoutes le mystère se dévoilait par petits bouts me laissant hébété de fierté d'avoir assemblé deux pièces de puzzle ou rougissant face à la polissonnerie de certaines révélations. Pour certaines références, je cherche encore.

Il y avait aussi des disques neufs : André Chédid, Balavoine dont les parents achetaient régulièrement le nouvel album. Il y avait surtout la compilation rouge des Beatles dont je me repassais en boucle Yellow submarine et You can drive my car. Mon père évoquait presque à chaque écoute la rivalité entre Stones et Beatles et ses premiers apprentissages de la langue de Keats en lisant les paroles dûment recopiées sur la pochette.

Sur le petit mange disque orange passaient les disques des enfants : les fabuleuses fabulettes d'Anne Sylvestre, les petites boîtes de Graeme Allwright, les grenouilles de Steve Waring et une sélection de Brassens toujours, destinée aux kids (avec le petit cheval blanc et la cane de Jeanne, bonjour le moral des mômes). Mais les 33 tours du grand orchestre du splendid ceux là ils ne rentraient pas dans le mange disque, mes parents durent donc subir sans échappatoire possible les 3 milliards de fois où retentirent la salsa du démon, radio pirate ou Macao.

Pour notre premier concert les parents avaient emmené les trois frangins B à un podium France inter sur le port de Paimpol où Francis Lalanne présentait son nouvel album. Je me souviens juste que nous avions été tellement chiants que nous étions partis avant la fin.

Pour finir comme on écoutait aussi beaucoup la radio, j'avais une drôle d'obsession qui m'a occupé pas mal d'après midis. J'essayais de m'enregistrer des compilations de musique sur cassette (donc en coupant les temps de parole à la main, tâche totalement frustrante et impossible à faire proprement). J'essayais surtout de trouver un genre de musique que j'avais en tête mais que je n'arrivais absolument pas à définir. Il y avait là dedans des envies de guitare et de Rock n Roll mais aussi quelque chose de bien plus précis et insaisissable que je mettrai bien longtemps à trouver.

dimanche 3 juin 2007

Le parcours de Bug







Mes premiers émois musicaux remontent au CM quelque chose ...la maîtresse nous avait initié à la musique classique..Beethoven, Strauss,
Smetana (la Moldau) .. ..On avait même le droit à des sorties au concert de l'orchestre du coin qui nous jouait (surement) Pierre et le Loup,
ce genre de truc ..En bon élève, j'avais fait acheter à mes parents
les cassettes des compositeurs en questions, que j'écoutais
le soir sur un magnéto-cassette que j'avais ...en métal gris,
un truc génial, avec les touches Play, Rewind, FF (?),
même Rec , le bouton rouge ...moins bien que celui de mon frêre, avec
du plastique noir, qui faisait bzzz en ouvrant le tiroir pour mettre la
dite cassette ..(forcément mieux puisque c'etait celui de mon frêre ...).

Il y avait aussi de la musique dans le salon familial, quand, en
fin de journée,
avant le repas, mes parents prenaient le temps de lire un peu.
Léonard Cohen, Bob Dylan
, des trucs québécois,
Beau Dommage, Le Forestier
, bref plutot du Folk,
un peu hippisant ... l'ambiance était chaude, chaleureuse et sereine...

La révélation vint à mon 12eme anniversaire ...Nous sommes en 1984
et mes parents m'offrent un élctrophone ...pour les plus jeunes :
une platine vinyle avec une enceinte ...et un 33 tr : Help des Beatles ...

Je l'ai toujours, evidemment ..c'est résistant, un vinyl,
finalement ...je l'ai passé des centaines de fois, je crois .. .
J'ai enchainé avec le
Double Rouge des Beatles, toujours ...j'ai appris l'anglais avec eux ...
le double Bleu, c'etait en cassette .... bref, une influence et
un respect sans borne ...






J'ai profité de mon électrophone pour emprunter certains
vinyls au frêrot ..Neil Young, evidemment, surtout le triple
album, Decade, que je lui ai volé quand j'ai quitté le foyer ...
( il me l'a rappelé en me disant qu'il l'avait racheté en CD....
moi aussi, d'ailleurs ..) mais aussi AC/DC ...il les avait tous à
l'époque ...et beaucoup de Hard Rock de l'époque (Iron Maiden,
Meat Loaf, Black Sabbath
..).....mon frangin avait les cheveux longs
..(mais les idées aussi... )...balançant entre le folk hippie et le Hard..




Je crois que c'est pour mes 13 ans qu'il m'a offert des albums de Dylan ..le Freewheelin', le Desire, le Highway 61 et même le Nashville Skyline
(rapport à la parodie de Gotlib, dans Hamster Jovial , pour les connaisseurs ...) ...

Autant dire qu'en entrant en 6eme, j'etais un extra-terrestre ...petit,
un peu gros (si si ...), fan de Dylan et des Beatles. Les filles, les plus
mignonnes etaient fans de Madonna ...qui ? ....

On entrait dans les années 80 ....





En même temps, j'ai un cousin ( Jocelyn, il s'appelle..) qui a une grande soeur
(Chrystele..) qui est à fond dans la New Wave mais pas seulement ... :
The Police
, surtout, mais aussi Joe Jackson, The Specials, Dexy's
midnight Runners
, Bob Marley, Simple Minds, U2, Dire Straits,
The Cure
...etc .. Avec Jocelyn, on écoute le Top 50 sur Canal+ et on se
fait des blind tests .....on s'echange des disques, on s'enregistre des cassettes .... J'adore Police, Joe Jackson, The Cure, Dire Straits...Les Specials et
Dexy's
auront un impact, plus tard dans mon parcours ..

Tout ça m'a préparé à prendre la grande gifle de ma vie :
le Punk ...