mercredi 25 février 2009

Top 2007

Il fut un temps où j’espérais arriver à un Top 10 de l’année représentatif, à mon avis, des avancées des, disons pour faire vite, « musiques actuelles ». J’espérais avec une infinie candeur, m’approcher le plus près possible d’une vérité. Pff, avec l’âge, je me rends compte de la vanité d’une telle entreprise et je change mon fusil d’épaule, ou plutôt mon saphir de bras... Bref, maintenant, je fais des tops qui ne prétendent rien, si ce n’est une trace du plaisir que m’ont laissé les disques qui le composent. Voici donc, bien en retard, mon top de 2007. Mes disques préférés. Je ne prétends pas que ce soit les meilleurs. Juste ceux que j’ai plus écoutés que les autres ou ceux qui m’ont donné les plus grosses claques.

P.J. Harvey, White Chalk
Arrivée dans mes oreilles aux premières orées de l’automne, cet album emporte tout. J’ai lu Wuthering Heights peu de temps avant. Et ça colle. Cette voix, sur le fil, à la limite de la fêlure... Cette rage qui fait fi, tout l’album de l’électricité... J’aime tous les putains de morceaux de ce disque et aucun ne me laisse de répit... Pendant quelques semaines, je n’ai rien pu écouter d’autre. Et pire, à chaque note finale, je ne pouvais faire autrement que d’appuyer sur replay. Les poils, comme on dit dans le Club ! Et les yeux mouillés. Très loin devant avec le deuxième, très très grande classe. Respect éternel, Polly Jean...

Florent Marchet, Rio Baril
Mais quel disque, quel disque ! Je me souviendrai longtemps je crois, de la première écoute. Rien de plus banal, pourtant, 50 minutes de voiture pour aller au boulot et un nouveau disque glissé dans l’autoradio. Mais voilà, c’était sans compter sur ce gars bourré de talents qui me fait quitter ma Clio pendant tout le trajet pour un village sûrement pas très lointain de celui dans lequel je vais bosser. Tout commence comme dans un film de Morricone, un sifflement au loin... Le ton est donné, d’ailleurs esquissé par le titre, Rio Baril (jeu de mots, je suppute, sur Rio Bravo et Rio Brésil) et la pochette : Florent Marchet de dos, sa chemise à carreaux et son levis dans le soleil qui regarde des barils... pas de pétrole, mais de bêtes silos de céréales ( ?) d’une usine ( ?) de campagne de par chez nous, à la sortie du village... De loin, on pourrait croire l’Amérique, mais non... L’intro, donc, un instrumental, qui rappelle Morricone se pervertit par l’entrée inopinée d’une sorte de guimbarde iconoclaste... On a changé de film ?...

On est à Rio Baril, son univers impitoyable... Mais en fait de dollars, voici la cité au baril : « son clocher, son école, sa place, ses cafés, son Crédit Agricole ». « Sa grande surface, rue de l’avenir ». Faudra repasser pour l’héroïsme... Un bled paumé d’où les jeunes rêvent seulement de s’enfuir. C’est le théâtre à peine sordide, même pas vraiment glauque de l’histoire qui suit, sur 15 titres. Dans ma voiture, ce matin-là, je suis suspendu à chaque mot. L’histoire qui se dit dans mon auto est drôle et tragique, je n’en perds pas un souffle. Florent Marchet est un conteur, un vrai. Toute la vie se tient entre ses lignes. Attention talent ! Essayez, vous, de raconter une histoire avec toutes ces ellipses qu’imposent les formats de l’album et des chansons ! Et le bonhomme est en parallèle un orfèvre en matière sonore ! Les arrangements du disque sont magnifiques, des cordes MelodyNelsoniennes esquissées parfois, aux trompettes et cuivres, jusqu’au banjo sufjanstevensien, on en a pour ses oreilles. Dans ma Clio ce matin-là, je sais que j’ai trouvé un disque qui va m’accompagner longtemps.

Mia, Bittersüss
D’abord je suis touchée par la pochette et cette candeur affichée. Et puis j’aime vraiment ce disque. Je l’écoute énormément. Et particulièrement en marchant. Entre pop électronique et techno minimaliste, la kölnichoise ( ;-) ) exilée à Berlin, offre un disque personnel, plein d’une sensualité douce-amère à l’image de son titre (Bittersüss en allemand). Deep, hypnotique, gracile, sensible et fragile tout à la fois.
(Attention à ne pas confondre avec M.I.A, la londonienne, que j’aime beaucoup aussi d’ailleurs)

Shannon Wright, Let in the Light
Bien sûr, ce n’est pas mon disque préféré de cette TRES GRANDE DAME. Mais c’est un excellent album pour autant. Shannon Wright fait partie de ceux (rares ?) dont l’exigence musicale ne faiblit jamais. Alors, bien sûr après l’abrasif Over the sun, ce nouvel opus semble plus calme (d’aucuns disent plus serein... peut-on en être sûr, pour autant avec Shannon ? Pour qui l’a vu en concert et est resté pétrifié, on arrive difficilement à croire que sérénité rime avec son nom à elle. Mais qui sait... c’est en tout cas, tout le mal qu’on lui souhaite !). C’est dû en partie au piano, plus souvent présent que la guitare (une fender jazzmaster ;-) ) sur ce disque-là. Mais l’évidence mélodique qui saisit ici (qu’elle soit presque légère sur « Defy this love » ou dramatique...) n’a rien à voir pour autant avec la facilité. Shannon se fait limpide. Tout en restant mélancolique et émouvante.

Radiohead, In rainbows
Ben je l’ai écouté après tout le monde. J’imaginais me retrouver face à un bon disque sans pour autant atteindre les deux comètes (Ok Computer & kid A ou même la claque émotionnelle de Thom Yorke en solo -Eraser-). Bien sûr, ce nouvel album ne me renverse pas comme eux... Mais pour moi, après écoute, l’adage se vérifie, un disque de Radiohead reste toujours un bon disque. Et sur la galette, un des titres les plus envoûtants du groupe : maintenant, je mets Nude sur toutes mes compil’.

Gui Boratto, Chromophobia
Le brésilien était déjà dans mon top de l’année dernière et cette année 2007 voit la confirmation de mon addiction à sa musique ! Une minimale pleine de reliefs. L’album est sorti sur Kompakt (pour moi, très souvent, un gage de qualité). Des bleeps et des progressions à la James Holden, une touche sexy moite à la Poker Flat (excellent label aussi, s’il en est), des beats souples à la Trentemoeller, des accents à la Dial (Lawrence, Pantha du Prince), une efficacité M_nus-ienne, une touche d’electronica rêveuse et avec tout ça on n’a même pas fait le tour de la galette... ah, ces brésiliens !!

Chromatics, IV
Bon je ne sais absolument pas si j’écouterai encore ce disque dans 10 ans, mais depuis que je l’ai, qu’est ce que j’ai pu l’écouter ! D’ailleurs de préférence la nuit au casque... Le premier morceau, les bruits de pas, la portière, et cette new wave synthétique qui emplit l’espace. Italians do it better, le label américain héberge ce trio de Portland, moins italo disco que ses autres signatures. Je n’ai aucun recul avec la new wave synthétique, avec le Cure de Disintegration, Siouxie, Joy Division, etc... Alors moi, ce disque, je ne peux que l’adorer. Je ne sais pas s’il restera, mais avouez que cette cover d’une de mes chansons préférées (Running up that hill de Kate Bush), ça le fait !

Liars, Stumm 287
Ben on rencontre certains groupes tardivement. Ils ont déjà une discographie bien remplie, les potes nous en ont déjà bien parlés, on a déjà lu un bon paquet de critiques positives, et pourtant, on n’a jamais écouté. Alors Liars, je les découvre avec ce disque, ce n’est peut être pas le meilleur, mais je n’en sais rien, je ne connais pas les autres. Stumm 287 sera ma porte d’entrée à moi. Sûrement pas le plus expérimental, d’après ce que j’ai compris, mais vraiment un disque que j’apprends à apprécier davantage à chaque écoute. Bon, le morceau d’ouverture est une tuerie, mais le reste de l’album vaut son pesant de cacahuètes aussi. Je crois que Pioup aussi l’a adopté...

Tocotronic, Kapitulation
Un groupe de pop-rock allemand... Pas très courant de le retrouver dans les tops de 2007 de ce côté du Rhin, mais je crois avoir ouï qu’en Allemagne, cet album est fortement plébiscité. Bien sûr, on reste dans une pop rock tout à fait accessible mais les textes, plutôt travaillés, nonobstant mon allemand not fluent, sont un vrai point fort de l’album. Musiques agréables, guitares électriques claires, mélodies accrocheuses et hop, le tour est joué. Et puis j’adore vraiment le dernier morceau Explosion...


Ah, qui va bien pouvoir finir ce top 10 ?... Et bien je botte en touche. Je mets le premier album électro-folk (oui !) de Chloé, The waiting room, vraiment réussi et personnel. L’inventivité de l’excellent Mirrored des Battles. La longévité de Björk avec ce Volta que j’aime vraiment beaucoup (Wanderlust est un de mes morceaux préférés). Une révérence appuyée à Electrelane et son dernier opus, puisqu’il n’en viendra pas d’autre (No shouts, no calls). Et une bonne dose du folk dérangée de Jason Edwards, Ouest. Je ne choisis pas, je les mélange comme autant de notes du parfum de 2007.




mercredi 18 février 2009

The Hostess – Un parcours : Episode 4

NIRVANA – Nevermind


Pour un événement important, on se rappelle où on était au moment où on l’a appris. Pareil pour certains disques. Je me rappelle exactement où j’étais à la seconde où j’ai entendu le riff de l’intro de “Smells like teen spirit”. L’album est bleu certes, mais je m’en rappelle vraiment comme une grosse vague bleue, en plein dans la tronche. Comme les vagues qui vous font tomber, les lames de fonds quoi (si si on en a en bretagne, surtout que l’eau est froide donc on perd facilement l’équilibre au bord). J’étais chez mon voisin du dessous, ça devait être fin 1992. C’était en train de devenir un de mes meilleurs potes, et on parlait déjà de monter un groupe de rock ensemble, si c’était pas déjà fait (cf ep.3). On était voisins, étudiants, on passait beaucoup de temps ensemble. Musicalement, j’avais tout à découvrir. J’avais envie de découvrir plein de disques, et j’y connaissais RIEN. J’ai toujours ou presque trouvé ma musique toute seule, donc avec le top 50, la radio. En gros j’écoutais Whitney Houston (et Texas of course). Je me doutais qu’il y avait autre chose. Et quand on a pas de grand frère à qui piquer les disques, pas internet (ça existait pas), et qu’on connait même pas les “inrockuptibles”, ben... on attends... Donc a m’a pris en main, et on m’a fait des mixtapes, avec talent. Le premier album qu’on m’a prêté c’est les Breeders, Pod. J’étais pas prête à la musique en vrac, ça l’a pas fait (après oui, carrément). Je savais pas ce qu’était un “sale son de guitare”. J’étais donc en pleine phase de transformation d’oreilles. Je découvrais le mot “rock indépendant”, et en quelques mois j’achetais plein des disques que mes copines connaissaient pas.
C’était donc une soirée entre copains classique, mais pour moi c’était très nouveau de trainer avec 12 personnes dans un appart. Et tout à coup brutalement, ils se sont tous mis à pousser les meubles. D’un seul coup 4 ou 5 gars ont empoigné la table, les chaises et tout viré dans les coins. et Tambour Battant le magnifique à mis tous les potars de sa chaîne à 11. Tant pis pour les voisins d’à côté, et la voisine du dessus est déjà là, c’est moi. Les guitares de Nirvana ont déboulé, j’étais assise. J’ai vu tous ces gars se mettre à sauter partout, littéralement. Et j’ai dit à la fin du morceau, C’EST QUOI CE TRUC ??????. J’ai adoré, tout de suite. L’album à tourné, tourné dans ma voiture, dans mon walkman. Et les soirées d’après, moi aussi je sautais partout. Parce que dans la foulée, j’ai aussi appris à faire la fête, à danser sans se prendre la tête, à boire du Bayleys, à rigoler toute la soirée. Je leur dois tout ou presque à cette bande là. On portait des grandes chemises à carreaux. Sans rire, c’est vrai. Enfin je crois. Notre groupe faisait de la Noisy Pop. on écoutait Ride. Encore une grande vague bleue.

( Youtube ) - NIRVANA Smells like teen spirit


The Hostess - Un parcours : épisode 3

TEXAS – Southside

Pourquoi j’ai mis tant de temps à passer à l’épisode 3? Je le saurais peut être en y allant.
Alors Texas... certainement LE disque le plus important de ma vie. et il ne s’agit pas ici de le défendre d’une manière ou d’une autre. Un parcours c’est beaucoup de musique mais aussi beaucoup de sa vie avec les disques. Alors je raconte, le disque qui a ouvert une porte, ou plutôt une fenêtre. Printemps 1990. J’étais en Terminale B, la classe des moyens partout. Ma vie était moyenne partout, assez morne. Je faisais de la guitare dans mon coin depuis quelques années. sur une corde, un ou deux accords. Très vaguement. Est ce que je rêvais déjà desespérément d’être dans un groupe de Rock? Je ne m’en rappelle pas. Il y a des choses qu’on a toujours su et qu’on sait un jour vraiment, en une seconde. Ma copine de lycée (celle de Wham – ep.2) n’arrêtait pas de fredonner “I don’t want a lover”, en disant que c’était sûr j’allais adorer cette chanson. J’ai acheté l’album (la cassette) pour lui faire plus tard une mixtape avec cette chanson. Et l’album n’a pas quitté mon walkman. Et c’était quelques jours avant l’Image. Le Clip, au Top 50. Love at the first sight. La révélation, mystique. Etre ado c’est un drôle de truc. A 18 ans, pas finie, à peine envie d’avoir mon bac, résolue à rester un an de plus chez papa maman, au chaud. Et avec ce clip, j’ai eu ENVIE. Envie d’avoir plein de copains, d’être dans un groupe, de chanter, de sauter partout, d’être libre, de faire la fête. Ca m’était pas arrivé avant. Techniquement j’étais amoureuse de Texas, du package. Je regardais le clip 20 fois (plus?) par jour. Je faisais plein de guitare, j’ai acheté (avant?) une imitation stratocaster et un ampli 10 watts. Je jouais à fond la disto. J’avais trouvé ma voie/x, je voulais être Sharleen Spiteri.

Mon film préféré était déjà Paris Texas, avant. Je croyais à fond aux “signes du destin”, j’appelais ça comme ça. Quand on est fan, on veut de la matière, pour coller dans le cahier de textes. Et là, c’était terrible. Le magazine papier Top 50 avait parfois des photos de Texas. Affreuses. Sharleen avait une tronche terrible sur toutes les photos. Je me souviens que c’était pénible physiquement la déception des photos des articles tant attendus. Puis j’ai su qu’ils allaient passer dans Rapido, l’émission Rock de De Caunes sur Canal +. J’ai attendu toute la semaine le dimanche d’après. Pénible la semaine d’attente. J’ai magnetoscopé l’émission et enregistré en même temps le son sur un dictaphone. Complètement incompréhensible l’accent écossais. Ils parlent, ils bougent. Je veux y être. je veux en être. jusqu’au surgissement du Réel : Concert annoncé à Paris, le 13 Décembre à La Cigale. Mes parents, conscients de l'enjeu majeur -leur coeur avait failli lâché plusieurs fois en me voyant me ruer en criant sur le magnétoscope du salon parce que Texas passait dans une émission le samedi soir- ont organisé le voyage à Paris, pour que je puisse aller voir mon premier vrai concert de ma vie. Affreux d’attendre, j’allais les voir en vrai. J’aimais pas trop ça les trucs réels, je préferais rêvasser. Et j’avais raison d’avoir peur pour le coup. Ce fût affreux. Elle avait les cheveux longs, elle était pas terrible. Elle avait plus la tête du clip. Ca me parait fou maintenant, mais j’étais déchirée, anéantie. Et ma copine de lycée avait adoré le concert. Ce n’est que des années plus tard, en aimant moins le groupe, que j’ai vraiment apprécié de les voir en concert, et que je l’ai trouvé super belle (faut dire que comme moi, elle s’est arrangé en vieillissant ;) ).
Finalement contre toute attente, j’ai eu mon bac, et je suis partie vivre à Rennes, j’avais mon appartement, il était super. J’ai foiré ma première année de fac, je n’allais pas en cours je connaissais personne. J’ai acheté ma deuxième guitare électrique, une copie de grosse gibson, comme celle du clip pour le Slide. Et puis l’année suivante tout à changé d’un coup. Je me suis fait des copines, on est devenues inséparables. Et je me suis fait des copains. J’avais jamais eu de copains garçons, à part quand j’étais petite. J’ai copiné avec mon voisin du dessous, qui était batteur, qui montait un groupe, qui m’avait entendu faire de la guitare. Je me rappelle du clip de Texas dans les bayous, on les voyait sortir tous ensemble nonchalamment d’un bar ou d’une maison. Je me repassais la scène en boucle. J’avais plus envie de vivre ça que d’être amoureuse. Un truc de fille unique de rêver d’avoir une bande? J’ai eu ma bande, tous les copains du groupe qui m’ont adopté, et j’ai eu mon groupe de Rock, avec des répêts, une maquette, quelques concerts, des affiches, des pass autour du cou pour le festival du coin. A dream came true. C’est même comme ça que j’ai connu le Guru du Club, on a joué la même soirée à la MJC de Villejean. J’étais une star. Je me sentais plus quand je transportais les amplis. Je prenais l’air dégagé du roadie qui fait ça tous les jours. J’étais pétrifié de trac, et pourtant j’adorais ça gratter ma guitare. J’ai même chanté dans le groupe, j’ai même écrit une chanson, que des gens ont bien aimé. Une chanson triste. Le groupe s’est séparé un an après. C’était pas encore la fin de la musique pour moi, ça viendrait plus tard.
A oui, j’écrivais Texas partout. Je l’ai gravé dans plein de savons. 3 animaux domestiques de mes amis, un chien, un chat et un hamster, se sont appelés Texas. Je ne parlais que de ça. Et ma mère me disait “ça te passera”, et je me disais qu’elle comprenait rien, que ça ne me passerait jamais. L’été 1990, on est partis en vacances une semaine sur un bateau. Je ne voulais pas y aller, pas question. je ne voyais pas comment je pouvais survivre physiquement une semaine sans regarder le clip, réellement. J’y suis allée, la mort dans l’âme, parce que j’ai toujours fait ce qu’on me disait de faire. C’était du tourisme fluvial, et en fait je marchais sur le bord de la rivière avec mon walkman vissé sur la tête, comme un malade qui marche avec sa perf.

J’ai toujours rêvé d’avoir la guitare de Sharleen, la Telecaster noire et blanche. Maintenant je peux me l’acheter. J’ai toujours cru que tout serait différent si j’avais cette guitare. J’ai peur qu’il ne se passe rien si je l’achète.

( Youtube ) TEXAS - I don't want a lover