lundi 7 décembre 2009

TRANSMUSICALES 2009 - Samedi 05 Décembre 2009 - Mr B.

Après l'excellente soirée de la veille, il ne fallait pas rêver non plus. Ce fut un net cran en dessous. Je vais donc être un poil plus expéditif.

On commence pourtant fort bien. D'abord en étant tous à l'heure et en savourant le moment où le parc est encore presque vide. ça ne va pas durer. La soirée est annoncée complète.



Après Slow Joe et Naomi Shelton, c'est au tour du papi ultime de ces trans de faire son show. Sixto Rodriguez, loser magnifique ressortit du néant de ses bides des seventies ouvre le bal. Je ne vais pas jouer les cyniques, j'ai vraiment trouvé ça émouvant de voir ce bonhomme au talent indéniable faire son improbable come-back. La formule live n'apporte pas grand chose à l'œuvre. Le rallongeage de sauce systématique à coup de solo finit même un peu par agacer. Pourtant le gars, même bien fatigué a toujours une présence et une classe folle. Et puis l'essentiel est là : sa voix incroyable et ses chansons malicieuses et acides. Une très belle ouverture donc.

Ça s'enchaine très bien avec le DJ irlandais de The Japanese Popstars. Le trio mixe avec une efficacité redoutable à défaut d'originalité. Sur scène il se démène joyeusement et un tour de main c'est dans la poche. L'énorme hall 9 entre rapidement en ébullition et on rentre dans la danse avec plaisir.

On s'arrache un peu à regret pour aller voir les sud africains de Blks Jks. Sur le papier, leur rock mâtiné d'expérimentations avait tout pour me plaire. Pourtant après une longue intro très prog/free jazz pas très inspiré, le quatuor peine vraiment à décoller on s'ennuie assez rapidement.

On enchaine donc rapidement avec le funk cinématographique des français de Push Up. Sur scène, il y a du monde... et de la sape ! Ça commence très classe avec une intro à la flute traversière tout à fait appétissante mais malgré l'entrée toute en souplesse d'un trio de chanteurs, là encore ça ne décolle pas. On aimerait bien entrer davantage dans l'histoire très blaxpotation de Jessy Brown mais la sauce ne prend pas.



On file donc rapidement pour la vedette du soir : Mr Oizo. Je suis très déçu de découvrir que le gars n'est ni jaune, ni difforme. Ça commence assez fort et l'implacable tube «vous êtes des animaux» déboule assez vite avec une efficacité redoutable et un hilarant final «Vous avez tous la grippe A/Vous allez mourir à Rennes». Passé ça, le bonhomme perd en fluidité et le set se fait beaucoup moins dansant. Ce n'est pas désagréable à écouter. Il y a plein de petits sons rigolos. Mais pour bouger ses fesses, ce n'est quand même pas l'idéal. Le hall 9 bourré à craquer ne semble pas s'émouvoir pour autant et saute comme un seul homme. Sur ce coup là, on les trouve vraiment bon public.

Après ça, une pause s'impose. Hélas, en allant chercher de quoi nous désaltérer, je ne me doute pas un instant que je vais être précipiter sans espoir de retour dans les horreurs insoutenables de la terrible BeerKrieg. L'imparable combinaison d'un parc expo plein, d'un manque de personnel au bar et de l'absence inexplicable de ticket boisson fait qu'aller chercher deux demis se transforme en l'escalade de l'Himalaya pieds nus. L'ambiance est exécrable. Les gens se bourrinent, engueulent copieusement les serveurs ou leurs voisins. Bref, une demi heure exquise et reposante. Un peu secoué par l'expérience, je retrouve mon Boogie qui était sur le point de lancer un alerte enlèvement, avec deux binouzes au goût un peu trop amer.

Du coup, on ne voit que les deux derniers morceaux de The Carps, duo guitare/batterie canadien. Dommage parce que les gars ont vraiment une belle présence et une énergie indéniable.


On tient tout de même jusqu'au trio The Politics dont le rock/rap énergique promettait de belles choses. Le mélange Beastie Boys/Weezer est vraiment sympa. Les gars bougent bien et le guitariste a la plus belle coupe de cheveux de ces Trans (avec celle de Slow Joe). Bon, il n'y a pas non plus de quoi s'ébouriffer plus que ça et le bidule manque peu être un poil de rage ou d'attitude. Ou alors, c'est la fatigue.

Allez zou, il est trois heures. Au pieu et à l'année prochaine.
Ces chroniques sont dédicacées au genou de Fix et aux cernes d'Isabelle.

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