mercredi 7 février 2007

A song, a day. 07/02/2007

Mahmoud Ahmed - Yeger Mèmèkatesh


Ben, oui. Mardi, c'était soirée pour Le Club. Thème : Afrique. Et plein de belles découvertes (la kora du Guru, les guitares de Boogie, le gamin-j'ai-qu-une-corde-mais-je-suis-un-génie de The Hostess, l'héritier de Fela...). Parmi elles, deux morceaux stupéfiants dénichés par Bughead et Mr. B. sur des compil' non moins excellentes. Ethiopiques, ça s'appelle (y en a déjà 21 volumes il me semble, sur l'âge d'or de la musique éthiopienne : QUE DU BON !) Une vraie révélation, ces morceaux. Alors song of the day : "Yeger Mèmèkatesh".

Imaginez l'Afrique et le Moyen-Orient qui se rencontrent dans un titre tout à la fois dansant et mélancolique. De la tristesse pour danser. Les pieds et les hanches en mouvement, l'âme qui flotte au-dessus. Et des nappes de jazz qui viennent se mélanger à tout ça, enflammées par une voix brûlante qui semble venir du plus profond d'un chanteur incandescent...

Repère :
Je vais essayer de me souvenir de ce qu'a expliqué Mr B. (tu me corriges si je me trompe). Un jour d'enregistrement, dans le studio (comme dans toutes les histoires rock), l'orchestre est embêté : le chanteur est malade. Pas moyen d'enregistrer. Et un jeune homme, qui n'a bien sûr rien à voir avec la musique, s'en vient à passer par là. C'est Mahmoud Ahmed. On lui demande de poser sa voix sur les musiques de l'orchestre. Et là, c'est la révélation. Ce gars-là a quelque chose. Tant et si bien qu'un volume entier d'Ethiopique lui sera d'ailleurs consacré. Mahmoud Ahmed marque vraiment la musique ethiopienne de son empreinte pendant un âge d'or (entre 1969 et 1978). Chanteur au charisme fait pour la scène et à la voix hypnotique, il vocalise sur des rythmes répétitifs et des cuivres mélancoliques. On dirait quasiment des chants sacrés. En France, un album sorti en 1986 sur Crammed World, Erè mèla mèla, lui donnera une reconnaissance critique indéfectible de ce côté-ci de la méditerranée. Tout le catalogue de Mahmoud Ahmed se retrouve maintenant sur Buda. A découvrir absolument, comme dirait Diabologum.

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