dimanche 8 avril 2007

A song, a day. 05/03/2007.


Pantha du Prince - Walden 2

Berlin, vacances de Noël. Comme à mon habitude, j'achète Groove, le magazine des musiques electroniques allemand (excellent zine, cela dit en passant). A l'intérieur, je remarque qu'un disque du label Dial -un de mes labels préférés, fondé entre autre par Lawrence- est mis en avant. C'est Bliss de Pantha du Prince. Jamais entendu son nom à celui-là, pourtant, un pseudo pareil, ça ne s'oublie pas... (Je remarquerai plus tard, qu'effectivement, il y avait bien des sorties de Dial avec ce nom !!). Dans Groove, comme dans Trax, il y a un CD qui défend les nouvelles sorties (c'est pourtant là que je comprendrai l'essentielle différence entre le magazine allemand et le frenchy). Le troisième morceau est justement un extrait de l'album. Revenue en France, j'écoute donc le sampler. Je boucle sur le morceau de Pantha du Prince. Saturn Strobe ça s'appelle... Et là je commence à angoisser : l'album (il me le faut, c'est maintenant certain) va-t-il être distribué en France ??? Il me faut attendre un bon gros mois, mais début mars, je trouve enfin le disque dans les bacs. (Merci Kompakt !). Pochette noire à la marque énigmatique, l'objet se pose déjà classe et subtil... Et cette fois-ci, c'est sur tout l'album que je bloque. Dont la "song a day". Walden, les bois, la forêt... Peut-être celle de Thoreau. En tout cas, tout commence par des troncs serrés et nus qui crépitent en percussions sèches. Quelques gouttes d'eau s'écrasent en cliquetis et le bois s'épaissit. De feuillages, de nappes mélodiques argentées... De troncs tout en basses, massifs ou tremblants... Jusqu'à une clairière de givre éclairée de fréquences luminueuses... Pour parler de la musique qu'il sort et des artistes -le plus souvent de Hamburg- qu'il défend, Dial utilise l'expression "Post-Techno für den romantischen Menschen“, -c'est-à-dire, post techno pour romantiques (vous l'aurez compris)-... Formule qui colle bien au titre d' Hendrik Weber, le fameux Pantha du Prince... Il s'agit une fois encore d'ambiance éthérée, de rythmes addictifs et de finesse subtile. (Pour finir, je cite Bishop)"Les connaisseurs décèleront une constante sur tout l'album : l'usage massif du fameux Schaffel beat (littéralement "shuffle" en anglais), soit un rythme syncopé passant rapidement du classique 4/4 au 6/8, 3/4, voir 12/8. Des variations rythmiques qui créent un constant décalage et qui donnent immanquablement envie de secouer la tête (et le reste)"...

Repère :

Selon certains articles, le jeune Pantha du prince est un artiste et pianiste précoce qui compose des pièces pour piano, pièces de monaie, bouts de papier et stylos. A l'adolescence, il délaisse ces compos expérimentales pour se frotter à la guitare et à la basse dans des groupes influencés par Ride ou My bloody (Valentine, ça va de soi), puis davantage par le punk ou Joy Division. C'est alors qu'à la fin des années 90, il tombe dans l'électro (Chain Reaction, Sähkö, Robert Hood ou les sorties de Profan) tendance plutôt minimale. Il sort alors une poignée de maxis et un premier album Diamond Daze (2002) sur Dial. This Bliss à la pureté glaciale et lumineuse est donc son second album. Il semblerait (mais Discogs ne confirme pas...) que Pantha du Prince s'allie aussi avec ses comparses de Dial (Lawrence, Carsten Jost et Efdemin - que du très bon) pour un projet à quatre : Glühen 4. On a hâte d'entendre...

3 commentaires:

The Guru a dit…

post-techno, fallait s'y attendre.

ben moi j'ai envie d'écouter.

Electro Girl a dit…

oui, effectivement, ça devait arriver :-))

je te ferai écouter alors...
Sûrement la prochaine coup de coeur... Mais si tu veux écouter avant, je peux te passer le skeud...

The Guru a dit…

volontiers