lundi 9 avril 2007

A song, a day. 30/03/2007


Sleater Kinney - Jumpers

Voilà plusieurs jours que je reviens inlassablement à ce titre. J'écoute autre chose, d'autres disques, mais invariablement depuis quelques semaines, je reviens à ce "vieux" morceau de Sleater Kinney (elles nous manquent). Jumpers, le bien nommé, qui fait bondir toujours plus haut. Morceau de leur dernier album, The Woods, qui date de 2005, à l'énergie brute. J'ai regardé le clip des dizaines de fois. Une fille qui ressemble un peu, de très loin, à Carrie (Brownstein, l'incroyable guitariste du groupe), coincée dans un bureau et une vie de con, découpe les fenêtres d'enveloppes vierges et les colle toutes ensemble... On comprend plus tard qu'elle se fabrique des ailes... Le morceau commence par une intro addictive aux guitares et les lyrics enchaînent : "I spent the afternoon in cars, i sit in traffic jams for hours" et on comprend vite la claustrophobie dont il est question : la solution est dans les airs... "The sky is blue most every day, The lemons grow like tumors they, Are tiny suns infused with sour (...) the only substance is the fog And it hides all that has gone wrong". La batterie martèle pour lancer le refrain... On ressent l'urgence. "The coldest winter I ever saw Was the summer that I spent..." résonne comme un dernier appel. Suit le retour des guitares addictives qui rappellent combien l'air est oppressant... Puis le solo. Energisant. Jumpers...? Est ce qu'il s'agit de sauter du toit de l'immeuble avec ses ailes de cire ? Ou bien seulement de songer à s'évader et de prendre sa vie en main ("Sing your song loud So the people can hear"). A leur tour les guitares et la voix de Carrie martèlent l'urgence : "You're not the only one, let's go". Dans le clip, la jeune fille saute et s'envole :


"My falling shape will draw a line


Between the blue of sea and sky


I'm not a bird


I'm not a plane"...


Une dernière accalmie dans le morceau pour l'envol... Puis tout s'achève dans le cri mêlé des voix de Corin et Carrie, de leurs guitares et de la batterie rugissante de Janet :


"4 seconds was the longest wait".




Repère :

Je suis moins bien placée que The Hostess pour résumer Sleater Kinney en quelques phrases. C'est elle qui me les a fait connaître après son coup de foudre sur le web et son voyage à Portland pour aller les voir en concert. Sleater Kinney est donc un trio féminin (deux guitares, une batterie) de Portland qui était dans la mouvance punk et riot grrrl des années 90. Elles ont sorti plusieurs albums (Sleater Kinney 1995 et Call the Doctor 1996 sur Chainsaw records, Dig me out 1997, The hot rock 1999, All hands and the bad one 2000 et One Beat en 2002 sur Kill rock stars, et enfin le dernier The Woods sur Sub Pop en 2005) aux guitares puissantes et abrasives, à la batterie brute et aux voix écorchées. Sleater Kinney c'est du brut et du mélodique. Sadly, à la fin de la tournée de The Woods, malgré un succès moins confidentiel et une reconnaissance de plus en plus unanime, le trio indie-power-rock a annoncé la fin (ou tout au moins la mise en sommeil) du groupe. Restent leurs disques. Et ce morceau à écouter très fort... Je ne suis pas prête d'arrêter d'y revenir.

4 commentaires:

Electro Girl a dit…

Avec une pensée pleine d'amour pour Chloé pour que tu prennes soin de toi.

The Guru a dit…

itou

SK responsable de la formation du club

Electro Girl a dit…

on les en remercie encore une fois à genoux...

BrightEyedMum a dit…

De la tante, merci !

Et puis, oh my god, pourquoi je réclame pas (à genoux) à écouter des trucs qui ont l'air aussi bons ???!!!
Eh, E-&-H-girls, faites-moi une compil de vos merveilles, pliiiizzzz !